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vendredi 29 août 2008

La défaite de l’Europe otanienne N°275 - 2eme année

La France, présidente de l’Union européenne a fait tomber le rideau : lors du prochain conseil européen (ce lundi) aucune sanction ne sera prise à l’encontre de la Russie ! Fin de la pièce et défaite considérable de l’Occident devant le monde. Quelques jours plus tôt la Russie était vouée aux gémonies, les articles publiés par l’ensemble de la presse française ont tous été d’une grande partialité et presque tous les médias ont répugné à publier des auteurs qui invitaient à la réflexion, à la prudence.
L’Union européenne ne sortira pas indemne de cette crise : les pays frontaliers avec la Russie comprennent que jamais les Etats-Unis n’entreront en guerre ouverte contre elle : l’exemple géorgien est éclairant à tous égards. L’amiral Mullen, en tournée dans la mer Noire, freine des quatre fers, en parfait accord avec les autres généraux américains, pour éviter le moindre incident et adresse ainsi un avertissement aux politiques démocrates et républicains. Varsovie et Prague peuvent se gratter la tête et relire le propos du Président estonien, Toomas Hendrik Llves, rapporté hier par
Le Monde qui invitait à repenser « l’idée même de sécurité européenne ». Comprendra-t-on que la défense ne peut être le fait que de nous-mêmes et non être déposée entre les mains d’une tierce puissance ? Les Russes pourraient-ils nous forcer, à coups de pied au cul, à devenir des patriotes européens ?
L’OTAN n’est plus qu’un bout de chiffon sanglant qui commet régulièrement en Afghanistan des crimes contre des femmes et des enfants au nom de nos idéaux, le dernier en date a fait 89 victimes : l’Union européenne se tait et BHL reste boulevard Saint-Germain !
Le Président français, Nicolas Sarkozy qui représente actuellement 27 états européens se trouve dans une position délicate. Si son voyage à Moscou était justifié, ensuite, il ne fit qu’une politique de gribouille. Prisonnier de son ralliement total à Washington et aux néo-conservateurs proches de McCain, il ne sut pas saisir l’occasion splendide. Il avait entre ses mains des éléments pour conduire une révolution diplomatique et militaire.
Défaite de l’Occident aux yeux de tous les autres continents : que pensent maintenant les Chinois de nos rodomontades, les Arabes, les Indiens, les Perses, les Turcs, les Africains, les Sud-américains et même quelques esprits nord-américains lucides ?Le Royaume-Uni dont le ministre des affaires étrangères (David Miliband) vient de se couvrir de ridicule lors de son court déplacement en Ukraine¹, garde, malgré tout, un peu plus de force que le continent européen. Pourquoi ? Parce que l’Anglais est et demeure avant tout Britannique et qu’il reste constant dans ses intérêts.
Une autre puissance européenne peut tirer son épingle du jeu : c’est l’Allemagne. A terme, elle nouera plus profondément des liens avec la Russie et la Chine.
Un nouveau monde est en train d’émerger, le Président turc, Abdulhah Gül, le disait dés le début d’août.
Ce n’est pas la Russie qui est isolée mais l’Union européenne victime de son autisme et de la petitesse de bien de ses dirigeants.

©Jean Vinatier 2008

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Note :

1- David Miliband est parti à Kiev avec l’idée de monter une coalition anti-russe : il a constaté la fragilité politique de l’Ukraine et les différences d’approche entre le Président et le Premier ministre : il est rentré tête basse !

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