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vendredi 9 mai 2008

Nargis nom de code pour ingérence humanitaire ? N°201 - 1ere année

Le cyclone Nargis ne doit pas son nom à un village du Berry mais à une comédienne indienne décédée en 1981. Voilà pour la petite histoire !
De l’autre côté, la réalité, une catastrophe birmane :15 000 morts d’après la junte au pouvoir, 100 000 pour l’ambassadeur américain en poste dans la capitale du Myanmar, Naypyidaw.
Les conséquences économiques du passage du cyclone sont là. La dévastation du sud-est du pays ainsi que du delta de l’Irrawaddy ont anéanti les rizières! En sus de la population éprouvée, le Bengladesh et le Sri Lanka pâtiront du manque de riz en provenance du Myanmar.
Pendant ce temps, l’Inde, le Vietnam, le Brésil, l’Egypte suspendent les exportations de riz dont on imagine l’impact dans les pays d’Afrique sub-saharienne, d’Asie centrale et d’Asie du sud-est.
Sur le plan géopolitique, Bernard Kouchner voudrait rendre obligatoire l’ingérence humanitaire. Le ministre des affaires étrangères revêt dés qu’il le peut sa tenue de french doctor pour libérer sa parole. Mais rendre obligatoire l’ingérence humanitaire laisse perplexe. En supposant que cette idée puisse voir le jour, pense-t-on que le gouvernement d’Olmert laisserait une telle opération sur Gaza ? Idem pour la Somalie, le Darfour….et demain au Liban ! Il y a dans cette idée trop de partialités et d’applications à géométries variables. Ajoutons également que cette idée vient de l’Occident : Qu’en pense l’Asie, l’Afrique ? L’ingérence humanitaire pourrait-elle se réaliser de l’Est vers l’Ouest ?
Les Etats-Unis menacent déjà de distribuer par les airs des sacs de nourriture avec ou sans l’accord de la junte birmane. Le souci de venir au secours des populations est juste sauf que l’on devine facilement les arrières-pensées géopolitiques derrière cette apparente humanité.
En effet la dictature des généraux birmans soutenue complètement par la Chine, craint qu’une autorisation de sa part n’amène sur son sol une kyrielle d’ONG, dont quelques-unes seraient trop neuves pour qu’on y voit pas des agents CIA déguisés. Ce n’est pas la fierté qui empêche les généraux d’accepter la venue des ONG mais la peur pour leur pouvoir. Les paysans birmans sont prêts à accepter toute aide d’où qu’elle vienne ! Est-ce que la Chine est en mesure d’établir une opération aéroportée humanitaire auprès de cette population ? A première vue ce serait la seule manière pour Pékin de montrer à la fois sa puissance et de donner au monde une image positive à trois mois des JO et après les événements tibétains.
On imagine la concurrence qui s’établirait entre Washington et le PCC par Myanmar interposé au nom de l’humanitaire !
A ce jour, la question reste : comment aider les Birmans ? Et les aider rapidement…..


©Jean Vinatier 2008

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