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mercredi 21 novembre 2007

Sarkozy : « JE NE CEDERAI SUR RIEN et sur AUCUNE REFORME » N°80 - 1ere année

Devant l’Association des Maires de France (AMF), le chef de l’Etat a rappelé qu’il ne faiblirait sur aucune des réformes proposées dont quelques-unes engendrent un conflit social dont la fin est pour le moment interrogative.
Cette fermeté de ton, presque un discours de flagellation, a impressionné certes les maires mais aussi tous les communicants professionnels qui ont salué le professionnalisme de l’exercice présidentiel. Fort bien mais l’emballage fait-il le contenu ?
Les maires sont des notables presque les plus proches de leurs administrés, exception faite des édiles des grandes villes. Ils répéteront chez eux le discours présidentiel en le déformant quelque peu histoire de capter un pan du monarque élu. La France profonde sera, ainsi, à portée de calme. Nicolas Sarkozy a usé de toute la familiarité qu’il pense être un atout. Ainsi assistâmes-nous à un déluge de « tu » en direction des maires de droite comme de gauche. L’échange entre le maire de Paris et le Président, par tours parisiennes à construire interposées, valait le coup d’être vu. On avait là un résumé complet de la manière de procéder de Nicolas Sarkozy.
Ce dernier sait d’autant mieux emballer « le chaland politicien » que celui-ci quoique membre d’un parti ne s’y sent plus en fidélité permanente. Le Président réactive sa stratégie d’ouverture : les maires sont happés. Le service de com de l’Elysée le vendra à la presse en la pilonnant.
Tout le monde est d’accord sur les réformes à entreprendre. La nation est encore suffisamment unie derrière le chef de l’Etat pour l’applaudir lorsqu’il réitère ses actions. Mais, petit à petit la machine patine, notamment sur la question de pouvoir d’achat. Que peut le Président sur les cours du blé, du lait, du maïs, du pétrole… ? Pas grand-chose. Que peut-il contre l’euro à 1,48 ? Rien. Le contexte social rencontre le contexte économique sur lequel sa capacité d’action et de séduction n’opère pas. Le danger est-il là ?
L’une des fautes, peut-être, du quinquennat dit rénovateur est de ne pas avoir privilégié la révolution politique que le candidat Sarkozy prônait, par exemple, sur le devenir des départements. Commencer son mandat par l’acte Politique aurait donné un coup de fouet à toute la Nation, surtout la nôtre qui s’y source comme aucune autre au monde. Une fois encore, répétons-le, la meilleure façon de tenir les Français et d’éviter qu’ils partent de tous côtés, est justement leur pleine adhésion à la société Politique.
Le « je ne céderai sur rien et sur aucune autre réforme » indiquerait-il que le Politique reprendrait sa place ? Notre temps s’abandonne à la communication permanente au risque de la confusion, de l’amalgame malchanceux. Nicolas Sarkozy croit-il que la com est si puissante ?.
En terme d’image le « je ne céderai rien et sur aucune réforme » dessine la puissance immobile et attractive du premier des Français. Mais, dans la vie quotidienne de la ménagère, c’est la tenue du journal des dépenses qui s’impose. Réalité dérangeante ?


©copyright Jean Vinatier 2007

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